samedi 17 octobre 2020

19 Février 2020 - Le CEA déclare la falsification des données d'Anne Peyroche scientifiquement correcte

 Le CEA déclare la falsification des données d'Anne Peyroche scientifiquement correcte

Traduit en français depuis le site de Leonid Schneider

L'ancienne présidente du CNRS, Anne Peyroche, a été sanctionnée symboliquement pour méconduite en recherche. Malgré les précédentes découvertes de fraude, les conclusions ne sont pas affectées, tout comme son emploi à la Commission de l'énergie atomique. Je présente deux autres figures falsifiées.

La biologiste française Anne Peyroche a été pendant très peu de temps la présidente par intérim du plus grand réseau d'instituts de recherche d'Europe, le CNRS, après que sa précédente éminence grise, Alain Fuchs, aie pris sa retraite en octobre 2017. Immédiatement après la nomination de Peyroche, mes lecteurs ont inondé PubPeer avec des preuves de fraude dans ses papiers, que j'ai ensuite signalées sur mon site. La présidente par intérim du CNRS a été rapidement démise de ses fonctions début 2018 et remplacée par le dur à cuire Antoine Petit, tandis qu'une enquête de l'employeur officiel de Peyroche, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), a été initiée.

Le CEA a commandé une analyse à l'Académie française des sciences, le rapport final a été divulgué à la journaliste française Anne Jouan, qui l'a publié dans l'Express en octobre 2018. J'ai basé mon propre article sur ce rapport, et en bref : des preuves claires de fraudes ont été trouvées dans les papiers Peyroche, y compris du plus haut grade (IV) de manipulation de données. 3 rétractions ont été recommandées. La seule question qui restait était « qui a fait ça ? », car Peyroche elle-même n'a pas pu être entendue, elle est partie en arrêt maladie peu après le début de l'affaire en octobre 2017. Depuis, Peyroche est en arrêt maladie, alors que tout le monde comptait sur son licenciement prochain par le CEA.

Étonnamment, en février 2020, le CEA a sanctionné Peyroche avec 2 semaines de vacances non payées et a décrété que même si elle est seule responsable de toutes les manipulations de données, cela n'a pas d'importance. Elle est apparemment un titan très admiré de son domaine de recherche dont l'ensemble des recherches est parfaitement reproductible. Cela va à l'encontre de bien des choses, y compris de la publication objectivement banale de l'ancien président du CNRS. Fondamentalement, dans son propre domaine de recherche sur le protéasome, Peyroche n'est personne, et pour quelque raison qu'elle soit devenue un fonctionnaire de si haut rang en France, ce n’était pas une raison scientifique.

Et maintenant, je vais ajouter plus de preuves de la manipulation parfaitement reproductible des données de Peyroche.

La Madonne du CNRS, fan art

Le CEA a dû en quelque sorte décider quoi faire de Peyroche par rapport à toutes ces découvertes de fraudes établies dans ses papiers. La scientifique accusée a continué à refuser d'être interrogée, étant la personne la plus malade de France, mais elle a envoyé ses avocats. Finalement, la ministre française de la Recherche et de la duplication de gel, Frédérique Vidal a eu une idée géniale, comme le rapporte le rapport final du CEA:

« Afin de permettre la reprise des investigations, le CEA a consulté le collège de déontologie du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, qui a préconisé que la possibilité soit laissée à Madame Anne Peyroche de désigner un représentant, que les échanges puissent se faire oralement et par écrit et que, à cet effet, une procédure soit formalisée afin de permettre au Comité d’achever ses travaux. »

C'était gentil de la part de Vidal, après avoir fait de son mieux pour empêcher le rapport de méconduite de l'Académie de voir le jour, ce à quoi j'ai rétorqué en publiant des preuves de truquage de données dans les propres papiers de Vidal (ici et ici), et auxquels le gouvernement de France a rétorqué à son tour en m'annonçant de me poursuivre pour diffamation.


Les bandes de gel réutilisées sur deux papiers Molecular Cell du laboratoire Peyroche, les deux ont été recommandées pour rétraction. Source : PubPeer

Dans tous les cas, les avocats de Peyroche ont expliqué avec succès le fonctionnement de sa science. Le CEA a suivi leurs conseils sur la manière d'interpréter correctement les résultats de fraude. Extrait du rapport final, publié le 10 février 2020 :

« Madame Anne Peyroche reconnaît elle-même des anomalies dans la préparation de certaines figures. Elle convient que le montage de certaines figures est critiquable et indique en assumer l’entière responsabilité.

Les personnes visées par l’instruction ont toutes souligné la qualité et l’intérêt des travaux de recherche conduits par Madame Anne Peyroche et ses équipes.

L’ensemble des données originales est disponible et a d’ores et déjà permis aux auteurs d’apporter des informations complémentaires et des correctifs aux éditeurs des articles. Ces données soutiennent les résultats publiés. Ainsi, les résultats scientifiques présentés dans les publications ne sont pas remis en question et, au-delà, sont reconnus pour leur pertinence par les spécialistes du protéasome. Ils ont d’ailleurs été confirmés par les recherches menées depuis lors. Par ailleurs, au-delà de la véracité des résultats, il est possible avec les données disponibles de conduire le raisonnement menant aux conclusions des articles, ce qui prive de fondement l’hypothèse d’une pratique frauduleuse et conduit, dès lors, à exclure toute intention de tromper. 

Pour autant, le CEA attache la plus grande importance à la démarche d’intégrité scientifique. Au vu de l’ensemble des pièces du dossier et après entretien préalable avec l’intéressée, le CEA a conclu à des négligences fautives constitutives de manquements à l’intégrité scientifique de nature à porter atteinte à l’image de l’organisme et plus généralement de la recherche et justifiant une sanction de mise à pied de deux semaines à l’encontre de Madame Anne Peyroche, à l’origine des figures incriminées. 

La direction générale du CEA reste par ailleurs attentive à la poursuite des actions correctives engagées vis-à-vis des éditeurs et veille, plus généralement, à renforcer la sensibilisation des acteurs de la recherche à l’intégrité scientifique. »

Permettez-moi de le traduire pour ceux d'entre vous qui n'ont pas le cerveau académique suprême. Peyroche a elle-même produit de fausses données, mais cela n’a pas d’importance de toute façon car elle est un génie scientifique dont la recherche est admirée par tous ses pairs et ses découvertes sont révolutionnaires et reproductibles. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles cet argument est un pet cérébral idiot, mais même si nous le prenions pour argent comptant :

L'article de Chantalat et al MBoC 2003 a également été recommandé pour rétraction. Image : PubPeer

Peyroche a toujours été critiquée par les universitaires français pour avoir atteint son statut extrêmement élevé MALGRÉ ses performances scientifiques objectivement et pathétiquement peu impressionnantes.

Jusqu'en 2004, chaque article portant le nom de Peyroche provenait du laboratoire de sa mentor Cathy Jackson à l'Institut Jaques Monod. En tant que chef de groupe indépendant, Peyroche a publié entre 2007 et maintenant seulement 4 articles de recherche originaux (plus une revue et un article sur les méthodes), pour autant que nous sachions, il pourrait s'agir de cadeaux et de restes du laboratoire de Jackson. L'expression « recherche originale » est utilisée généreusement ici, car tous ces 4 articles ont été signalés pour de la manipulation de données. Ce maigre filet pourrait convenir à un petit laboratoire modeste, mais le CEA ne nous a-t-il pas appris que Peyroche est une star absolue de la recherche sur le protéosome (un domaine de recherche assez important en biologie, d'ailleurs) qui l'a révolutionné avec ses études photoshopées révolutionnaires et parfaitement reproductibles ?

 Plusieurs articles de Peyroche avec son mentor Jackson sont discutés sur PubPeer, ce qui suit n’est cependant pas encore sur la liste. Cela n'a donc jamais fait l'objet d'une enquête.

Anne Peyroche , Bruno Antonny , Sylviane Robineau , Joel Acker , Jacqueline Cherfils , Catherine L. Jackson Brefeldin A Acts to Stabilize an Abortive ARF–GDP–Sec7 Domain Protein Complex Molecular Cell (1999) doi: 10.1016/s1097-2765(00)80455-4


Que voyons-nous ici, sur la figure 1B, mis en évidence en couleur ? La première piste ressemble étrangement à la piste 3, tandis que la piste 2 peut être identique à la piste 4. C'est comme si quelqu'un copiait un ensemble de bandes, ce qui a dû être un travail acharné dans photoshop car les pistes ne sont pas droites. C’est pisser dans un violon. Il aurait été plus facile de faire l'expérience proprement dite, mais là encore, le résultat serait probablement différent et pas assez bon pour Molecular Cell.

Heureusement pour tous les fraudeurs du monde, Molecular Cell ne corrige ou ne rétracte les articles que lorsque l'auteur correspondant le supplie littéralement, très hasardeux avec Peyroche ou Jackson, ce qui explique également pourquoi les rétractations recommandées par le rapport de l'Académie ne se sont pas produites.

Au moins un ancien article de Peyroche du laboratoire Jackson a reçu une correction embarrassante en juillet 2019, dans le journal de société Journal of Cell Science. Pas pour le découpage de gel inapproprié (que le rapport de l'Académie a qualifié de méconduite scientifique de niveau I / II), le journal a abandonné cela, mais a plutôt annoncé :

« Lors de la ré-analyse des données originales de cet article, les auteurs ont constaté que les images de plusieurs cellules ont été découpées sur les figures 6A, B. »

Ce n'est pas vrai, la manipulation des données de la figure 6 n'a pas été révélée par les auteurs, mais par l'enquête de l'Académie. Les auteurs déclarent maintenant dans l'avis de correction de Peyroche et al 2001 :

« Nous rapportons dans le texte principal les pourcentages de cellules avec différents phénotypes pour chacune des conditions montrées sur la figure 6, et ne présentons qu’une seule classe de phénotype pour chaque condition de la figure, indiquant clairement que les cellules montrées ne sont pas représentatives de la population entière de cellules lorsque plus d'un phénotype est présent (Fig. 6A, B, panneaux du bas). Il aurait été suffisant de ne montrer qu'une seule cellule par condition (comme nous le faisons pour la figure 6B, panneau supérieur), une pratique fréquente à l'époque. Cependant, pour le panneau supérieur de la figure 6A et de la figure 6B, nous avons choisi 2 à 3 cellules et les avons regroupées, un mode de présentation que l'on peut trouver dans d'autres articles contemporains… »

Traduction : les images d'immunofluorescence sont fausses. Nous avons trouvé des cellules étranges montrant un peu du signal que nous aimions, et nous les avons assemblées par un collage dans photoshop, que nous avons ensuite présenté comme un champ de microscopie représentatif, et vous les muppets nous avez cru. Nous ne partagerons pas les fichiers originaux, et nous aurions peut-être également truqué l’intensité du signal, mais personne n’a vérifié, alors hahaha. Pour les perdants comme vous, cela appellerait une rétractation, mais Cathy et moi-même sommes si importants et bien connectés que nous avons négocié une correction, comme nous le ferons avec tous nos papiers frauduleux. A la vôtre.

Le Journal of Cell Science, publié par The Company of Biologists, est spécialisé dans l'aide aux falsificateurs de données d'élite française. Ils ont également corrigé avec plaisir les articles de l'ancienne biologiste en chef du CNRS, Catherine Jessus, car cela leur semblait juste. Celui qui est sans péché, rétractera le premier papier. Le rapport d’enquête Jessus a été rédigé anonymement par Frances-Andre Wollman, membre de l’Académie des sciences, qui a déclaré que les singeries photoshop de son collègue de l’Université de la Sorbonne étaient de bonnes pratiques scientifiques. Il convient de noter que Wollman lui-même a également co-écrit des articles contenant des données truquées.

Par la suite, une campagne de signature stalinienne organisée par les élites de l'Académie et du CNRS (y compris Fuchs) a condamné chaque chercheur qui n’approuverait PAS la falsification des données photoshop de Jessus comme un collaborateur et un traître, littéralement un nazi de Vichy. Je comprends maintenant pourquoi un autre ancien scientifique vedette du CNRS, Olivier Voinnet, a jugé si injuste d'être mis au pilori comme fraudeur et contraint de retirer 9 de ses articles.

L'article de Peyroche suivant a été certifié comme contenant une méconduite en recherche de grade II, et personne n'a pris la peine de le corriger jusqu'à présent. Ce qui n'est en fait pas trop mal, car il y a encore plus de manipulation de données dans cet article.

Marie-Bénédicte Barrault , Nicolas Richet , Chloe Godard , Brice Murciano , Benoît Le Tallec , Erwann Rousseau , Pierre Legrand , Jean-Baptiste Charbonnier , Marie-Hélène Le Du , Raphaël Guérois , Françoise Ochsenbein , Anne Peyroche Dual functions of the Hsm3 protein in chaperoning and scaffolding regulatory particle subunits during the proteasome assembly Proceedings of the National Academy of Sciences (2012) doi: 10.1073/pnas.1116538109

Il s'agit de la figure supplémentaire 6, montrant prétendument « un gel natif comparant les souches WT, hsm3ΔC (ΔC) et hsm3Δ (Δ) cultivées dans un milieu minimal à 37 ° C ». Seulement le gel n'est évidemment pas si natif, il est altéré sous photoshop.

Bien sûr, il y a beaucoup de découpages de pistes verticales, du genre que le rapport de l'Académie a déclaré être une méconduite de niveau I / II. Mais il y a aussi un découpage horizontal qui se produit lorsque l'auteur n'est pas d'accord avec le résultat expérimental, supprime une partie de la piste de gel avec le motif offensant de bandes inattendues ou non existantes, et la remplace par une version fictive qui rend le résultat publiable dans un journal d'élite comme PNAS. Fondamentalement, il s'agit d'une simple fraude et d'une méconduite en matière de recherche du plus haut niveau IV.

Si toute la maigre production de recherche de Peyroche s'avère falsifiée dans photoshop, pourquoi est-elle défendue comme un titan de la recherche sur les protéasomes, sur les épaules de laquelle tout le domaine a construit son progrès scientifique ? La journaliste Jouan a obtenu quelques révélations sur le blanchiment de Peyroche dans son article pertinent dans l’Express :

« Pourquoi alors une telle mansuétude ? Anne Peyroche peut compter sur de nombreux et actifs soutiens (notamment Yves Lévy, ancien patron de l'Inserm, et Alain Fuchs, ancien PDG du CNRS). Et dans cette affaire, les plus hautes instances étaient bien informées de la tricherie, l'Elysée compris. A l'été 2018, Yves Bréchet, ancien Haut-commissaire à l'énergie atomique avait remis en mains propres les rapports démontrant la fraude au mathématicien Thierry Coulhon, conseiller scientifique d'Emmanuel Macron. Cédric Villani était lui aussi parfaitement au courant. 

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Le CEA vient de notifier le départ à la retraite de son référent à l'intégrité scientifique, Marc Léger. Il est remplacé par Jean-Marc Grognet, un pharmacien. Or ce chercheur est un ami très proche de Peyroche (toujours en arrêt maladie). De 2011 à 2014, il a été directeur de l'Institut de Biologie et technologie de Saclay (iBiTec-S) du CEA, une structure où officiait justement... Anne Peyroche. Ainsi donc, l'une des publications incriminées date de 2012, lorsqu'il était son supérieur hiérarchique. "Quand la nomination de Grognet a été connue au CEA, personne n'y a cru. Le dispositif de protection des tricheurs est en place !", s'étrangle un fonctionnaire. »

Or, l'ironie est que l'un des enquêteurs qui a prouvé la fraude dans les articles de Peyroche, est le chercheur sur le cancer Jean-Marc Egly de l'INSERM et de l'Université de Strasbourg, qui a lui-même publié des recherches louches. Egly a empêché la rétractation d'un article frauduleux qu'il a co-écrit avec la tristement célèbre fraudeuse Maria Fousteri, mais son propre laboratoire a également un cas à résoudre. Un exemple a été mentionné dans cet article, mais il y en a plus :



Tout cela est apparu dans des articles avec Egly comme dernier auteur : Busso et al JBC 2000, Compe et al MCB 2005., Le May et al Cell 2004, Bradsher et al Molecular Cell 2002. Au total, 6 de ses articles sont actuellement signalés sur PubPeer, dans certains cas, il a admis des irrégularités dans les données, qu'il considère comme des « erreurs ».

Maintenant, il existe deux types d'enquêtes sur les fraudes dans la recherche. La plupart sont des campagnes de blanchiment, du type dont Jessus faisait partie (elle a même co-écrit son propre rapport). L'autre type est une enquête appropriée sur la méconduite, où des scientifiques frauduleux sont giflés avec un verdict de méconduite en recherche et avec des sanctions. Mais presque toujours pas trop sévères, la science est un lieu de tolérance et de seconde chance. C'est ce que Voinnet a obtenu, et il est à présent en train de poursuivre le CNRS pour renverser la sanction parce que : Jessus a pleuré, regardez ce qui s’est passé pour elle.

"La piste "Contrôle" semble avoir été enregistrée à une résolution inférieure à celle du reste de la bande, elle contient donc du bruit avec une granularité plus grossière." Le Tallec et al 2007

L’affaire Peyroche, c’est une pure merde d’oreille de porc dans le petit déjeuner d’un chien. Ce qui s'est passé ici ne peut s'expliquer que par le fait que même les scientifiques tricheurs ont leur propre concept d'éthique scientifique pour laquelle ils sont prêts à se battre. C'est ainsi qu'un jury, dont un membre était le colporteur de merdes photoshopées Egly, a découvert une fraude massive dans les papiers Peyroche au lieu de la blanchir à la Jessus. Indépendamment de ce que chante le CEA, le CV académique peu impressionnant de Peyroche ne trompe personne, et son ascension de fusée au sommet du pouvoir aura certainement rendu beaucoup de gens comme Egly très réticents. Bien sûr, ils ont tous deux publié des données falsifiées, mais Egly a près de 250 articles sur son CV, tandis que Peyroche est arrivée à la présidence du CNRS !

Par conséquent, deux fractions françaises en guerre se sont heurtées lors de la bataille d'Anne Peyroche. Une fraction voulait punir l'imposteur incompétent pistonné pour sa fraude scientifique, et l'autre fraction voulait sauver un associé fidèle en très mauvaise santé d'un complot étranger horriblement injuste. La deuxième fraction l'emporte maintenant, ayant obtenu une suspension symbolique de 2 semaines pour Peyroche, au lieu qu’elle se fasse virer comme tout le monde y comptait déjà. Mais maintenant tout le monde s'est embarrassé, les universitaires français s’arrachent les cheveux ne sachant quels ordres suivre alors que le public pointe du doigt et rit.

Aux pipettes, citoyens.


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